Le récit de Yossef Ben-Meir illustre l’esprit communautaire judéo-musulman au Maroc, où la préservation du patrimoine commun est profondément ancrée dans l’identité collective. Le 12 décembre 2024, l’initiative de réinhumation menée par la Fondation du Haut Atlas (HAF) dans le village de Tafza, touché par le séisme de 2023, a permis de restaurer le cimetière juif local. Ce projet témoigne de la collaboration entre diverses communautés pour honorer les traditions et les mémoires partagées.
Points essentiels de l’action
- La réinhumation comme devoir sacré : Les restes humains exposés, en raison de l’érosion accentuée par le séisme, ont été recueillis et réenterrés conformément aux traditions juives et musulmanes. Une trentaine d’habitants locaux se sont mobilisés pour accomplir cette tâche avec respect.
- Restauration durable : En plus de la réinhumation, des discussions ont porté sur la stabilisation du terrain et la plantation d’arbres pour prévenir de futures dégradations, tout en respectant les pratiques religieuses.
- Importance historique : Le cimetière, datant de près de 1 000 ans, est un témoin du riche passé multiculturel de la région. Malgré la disparition des communautés juives locales, la mémoire collective et l’importance de ce lieu restent intactes.
Questions soulevées
- Comment renforcer la pérennité des travaux pour éviter de futures détériorations ?
- Quels mécanismes peuvent être mis en place pour impliquer davantage les générations futures dans la préservation de ces sites historiques ?
- Dans quelle mesure des initiatives similaires pourraient-elles être répliquées dans d’autres régions du Maroc ?
Ces interrogations mettent en lumière la nécessité d’une approche intégrée, mêlant préservation du patrimoine, éducation, et engagement communautaire. Le Maroc, sous l’impulsion de ses institutions et du soutien royal, pourrait devenir un modèle mondial pour la préservation des mémoires partagées.
