De son vrai nom Salomon Amzellag, ce musicien de confession juive, a durant soixante ans, enrichi le patrimoine de la musique traditionnelle marocaine, notamment le malhoun et la musique maroco-andalouse, initialement conçue à Séville et Grenade (Espagne) dans l’Andalousie musulmane avant la fin du XVe siècle.
« Sami al-Maghribi s’est illustré particulièrement par des chansons populaires basées sur une grande culture artistique, et qui, malheureusement commencent à disparaître de la scène marocaine», a estimé dans une déclaration à l’AFP Touria Hadraoui, l’une des représentantes de la musique malhoun.
Né en 1922 à Safi (Maroc), la famille de Sami s’installe quatre ans plus tard à Rabat où à l’âge de sept ans, il intègre un groupe de musiciens dans le quartier juif de la ville. Il apprend ensuite à jouer du oud (luth), un instrument qu’il va perfectionner au Conservatoire de musique de Casablanca. A 20 ans, il quitte le commerce pour se dédier entièrement au chant et à la musique, en interprétant particulièrement les qaçaids (poèmes) de Sidi Qaddour Al Alami, de Mohamed Benslimane et d’autres grands ténors du malhoun.
Parmi les chansons qui lui ont valu la célébrité, figurent Bensoussan, poème écrit par Benyechou ainsi qu’ al-Kawi et Mal hbibi malou, Hal ar yal attar. Durant son parcours, Samy al-Maghribi a contribué à la rénovation de la chanson marocaine, notamment aux côtés d’un autre chanteur juif marocain Salim Hilali. Samy al-Maghribi était père d’un garçon et de cinq filles qui l’ont accompagné dans un certain nombre d’oeuvres musicales.