jeudi, novembre 21, 2024
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Casablanca, ses souks et ses trésors d’architecture : jeune et attachante

La capitale économique du Maroc, Casablanca, révèle des trésors d’architecture art déco, entre ses quelques souks. L’ouverture du premier aparthôtel Adagio est une bonne occasion de s’y poser.
Karine LEROY

Le film Casablanca est toujours à l’affiche au cinéma théâtre le Rialto, 76 ans après sa sortie en salle.Il faut dire qu’il a propulsé le nom de cette ville méconnue du Maroc sur la scène internationale. Méconnue, Casablanca l’est encore. On lui préfère, d’ailleurs à raison d’un point de vue touristique, Marrakech, Fès, Agadir, Essaouira. Faut dire que la capitale économique du pays, attire davantage les hommes d’affaires que les cars de touristes. Ce n’est pas pour autant qu’elle manque d’intérêt. Y passer quelques jours se justifie pleinement, notamment pour flâner sur la corniche, l’élégant front de mer. À moins de préférer le quartier art déco situé en plein centre-ville sur la bouillonnante place Mohammed-V. Et revoilà notre Rialto, symbole de ce mouvement artistique né avant la Première Guerre mondiale. Le bâtiment, construit en 1930 un peu à l’écart de l’artère principale, a même accueilli Joséphine Baker. L’hyper centre est couvert de ces édifices art-déco, héritage du protectorat français quand les jeunes architectes des Beaux-arts venaient faire leurs objets d’étude de ce côté-ci de la Méditerranée.

Malgré la métamorphose qui la propulse dans une nouvelle ère, comme en témoignent les nombreux chantiers, la ville blanche respire ici et là la douceur de l’Orient avec ses souks. Le quartier de Habous, construit dans les années 1920, concentre quelques échoppes typiques, costumes traditionnels, tapis, objets en cuivre… et un peu à l’écart le petit souk d’olives, improvisé dans une discrète cour carrée par laquelle on accède via la porte 50 du souk El Jedid. À préférer au souk plus commercial gorgé de produits made in china près de la place Mohammed V même si on ne résiste pas d’y pointer le bout de sa babouche pour flâner sur le marché couvert, lui plein de charme et d’authenticité avec ses vendeurs de fleurs ou de poissons. Comme un clin d’œil à un passé qui ne veut pas s’éteindre, qui ne veut pas encore céder sa place à la folie constructrice de cette mégalopole aux près de cinq millions d’habitants. Malgré ce tumulte, on ne se sent pas complètement perdu : passages à la parisienne, café de France, rue de Bourgogne, panneaux en français, églises… Casa c’est aussi un petit morceau de l’histoire de France.

Le Rick’s café ou l’art de la nostalgie

Au risque de vous décevoir, le film Casablanca, sorti en 1942, n’a pas été tourné à Casablanca, pas plus qu’au Maroc d’ailleurs. Les acteurs -Humphrey Bogart et Ingrid Bergman- n’ont pas quitté leur plateau de Hollywood. N’empêche.

De petits malins ont eu l’idée de reconstituer le Rick’s café – où se déroule la majeure partie du film, non loin du port. Il s’agit en fait d’un ancien riad des années 30 qui a été ainsi transformé en café et restaurant, surfant sur toute la mythologie du long-métrage. Les touristes y viennent (re)trouver l’ambiance surannée de ce chef-d’œuvre du cinéma des années 40. Autour du patio intérieur, tout rappelle le film. Au risque d’être désagréable, on préfère y boire un cocktail en écoutant les talentueux musiciens plutôt que d’y manger. Les assiettes sont copieuses, mais plutôt chères et le couscous n’a de marocain que le nom… 248 boulevard Sour Jdid, place du Jardin public.

Plaisirs nautiques
Casablanca, ses souks et ses trésors d’architecture : jeune et attachante
Surf, body board, longboard… Casa permet de profiter des plaisirs de la mer (photo K. L.)

Pour vous situer Casablanca, si cela est vraiment nécessaire, la ville est au bord de la mer. Du coup, on peut on profiter pour faire trempette. Petite précision, c’est l’océan Atlantique, donc la température n’excède pas 20°, un peu moins l’hiver. Si une partie est peu accessible aux baigneurs en raison de la présence des rochers, une large bande de sable blond invite au farniente. Plusieurs clubs de plage ont été aménagés pour en profiter. Les plus sportifs tenteront le surf ou le body-board, qui nécessite moins de pratique. Cette discipline est même accessible aux enfants. Le AinDiab surf school propose des initiations, mais aussi des cours de surf, de longboard et de stand up paddle, le tout encadré par des pros. On peut même louer du matériel. Le club est installé dans une jolie cabane en bois le long du boulevard de la Corniche. Comptez deux bonnes heures pour notre séance de body board. Il faut enfiler la combi, préférable compte tenu de la température de la mer, s’échauffer et répéter sur le sable avec le prof les gestes et les positions à adopter une fois dans l’eau pour être en sécurité et profiter de la vague. 

surfschoolaindiab@gmail.com

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